Lors de notre dernier Café Philo en français, une question purement philosophique a été choisie pour thème de réflexion : Qu’est-ce que la question fondamentale ? En fait, qu’est-ce qu’une question fondamentale ? Surtout, y- a-t-il une question et comment savoir si elle est fondamentale ? La complexité de la vie génère toujours des questions, alors comment faire la différence entre une question importante et une question fondamentale ?
Plusieurs points de vue ont été adoptés dans notre débat. Peut-être y a-t-il quelque chose de divin dans notre existence? A l’inverse de ce qui a été suggéré en premier lieu, même si l’on pense que Dieu existe, il n’est pas la réponse fondamentale à notre existence. Bien au contraire, encore plus de questions sont générées que s’il on ne le pense pas: on peut se questionner sur son statut d’omnipotence et d’omniprésence par exemple. Christian aborde même la possibilité que Dieu, après avoir créé le monde l’ai abandonné car ce sont les lois de la nature qui le règlent.On peut même dans le cadre de notre réflexion aborder la question de l’athéisme par acte de foi : on peut prendre des décisions sans avoir à le faire.
Julien pense que ce n’est pas la question, mais la réponse qui importe. Il va même plus loin en discernant 3 critères qui déterminent la question fondamentale : l’extérieur (le monde), nous personnellement, et les autres. La question fondamentale dépend donc du contexte, des circonstances, et également de l’état de conscience dans lequel nous sommes quand on se pose cette question. Le passé détermine ce que nous sommes donc nous sommes le résultat des choses qui gouvernent nos choix. Si on n’intègre pas toutes ces choses, cela devient une cause de stress.
Le mot "fondamental" dangereux car il ne prend pas en compte à la fois les aspects publiques et politiques. Il est donc difficile de définir ce qu’est la question fondamentale, car il n’y a pas de consensus dans cette question : on pense qu’il y a une question fondamentale ou non. Est-elle égale ou non à la métaphysique ? Une question métaphysique n’est pas forcement fondamentale car la réponse n’aura pas trop d’importance. D’autre part, si on a une réponse à la question fondamentale, on a plus besoin de réfléchir, de se poser de questions, et cela réduit l’existence à très peu. Au cours de notre conversation, beaucoup de personnes sont revenues sur leur propre question fondamentale, ce qui montre que la question reflète la personnalité de chacun. Et pour ceux qui désirent continuer à chercher cette question fondamentale, « Le succès c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme ». (Winston Churchill).
Merci beaucoup pour ce compte-rendu tout à fait bien écrit et qui semble bien traiter de tous les aspect de la question fondamentale. Mais l'idée d'aller de questions fondamentales d'instant en instant et au fur et à mesure que la vie avance et que notre conscience s'affine peut constituer une trajectoire.... plutôt qu'un cycle, une découverte, plutôt qu'une répétition.
ReplyDeleteEnfin, il faut probablement que des décisions soient prises également, non ?
Merci encore.
René
Merci René pour votre commentaire.
ReplyDeleteEn effet, nos interrogations peuvent illustrer une évolution personnelle. Quand aux décisions prises, ne sont-elles pas non plus le reflet de notre individualité, au même titre que les questions soulevées? L'adjectif "fondamental" est-il approprie à notre réflexion?
Céline
La question fondamentale, à mon avis, c'est comment expliquer le mystère de la vie et la mort: pourquoi nous sommes conscients de notre existence alors que d'autres êtres vivants, par exemple les plantes, sont sans conscience? Pourquoi la vie est un phénomène tellement fragile, qui peut être facilement anéanti à un moment imprévu? Est-ce un phénomène « électricique» ou bien un phénomène divin? L'âme existe-elle?
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